Hospitalisation - objectif : prendre des cachets

Lorsqu'Al'Khan est arrivée à l'hôpital, il y a trois mois, un gros problème est apparu ... elle n'osait plus prendre de médicaments. 
Elle vous racontera une autre fois pourquoi ce blocage est apparu. 

Mais il s'est avéré très rapidement qu'il était compliqué de se soigner sans prendre de médicaments. 

Elle a expliqué, le plus calmement possible, le pourquoi de ce problème aux infirmiers. Sauf qu'elle n'a pas été prise aux sérieux et c'est ainsi qu'elle se trouva à devoir prendre un médicament alors qu'elle avait clairement dit que c'était impossible pour elle. S'en est suivi une crise d'angoisse monumentale. Les infirmiers ne réitérèrent pas l'opération une seconde fois. 

Il a bien fallu se rendre à l'évidence : elle disait la vérité. Prendre des médicaments étaient une chose bien trop compliquée pour elle. 

Il faut dire que ce cinq août, elle en avait pris des médicaments, jusqu'à finir aux soins intensifs et depuis elle n'arrivait plus à prendre aucun cachet. 

Il fallu donc trouver tout de même quelque chose à lui donné et la seule chose qui était envisageable était les gouttes. Elle pu donc commencé à prendre, après près d'un mois d'attente, des médicaments. C'est ainsi qu'elle se retrouva sous nozinan, vallium et sertraline. On passera sur le fait que le vallium ne lui fait aucun effet et a été vite arrêté, que le nozinan fait de moins en moins d'effet etc... 

Et puis est apparu le début du calvaire : reprendre des comprimés. 

Pour commencer, il a fallu le faire avec les deux bonnes infirmières en qui elle avait confiance. Lui laisser le temps de prendre le cachet dans la main, la rassurer en lui disant que tout irait bien et être prêt à la soutenir dans les reviviscences qui ne tardaient pas à arriver. 
Et puis, après des semaines, elle prit son premier comprimé ! Victoire ! 
Sauf que la vraie panique était surtout après avoir pris le comprimé. L'impression de mourir était tel qu'elle était dans des états de panique terrible et ce durant parfois des heures. 

Après avoir pris un comprimé elle refusa donc tout net de réitéré l'expérience tellement le 'après' était compliqué. Et ce n'est qu'à force de discussion mais aussi en expérimentant la prise du nozinan trente minutes avant la prise du comprimé qu'il était possible pour elle de survivre à cela. 

Bref, il lui a fallu près de trois mois pour oser prendre des comprimés. Mais maintenant, tout cela est derrière elle - ou presque. 

Une petite victoire et même, après trois mois d'hospitalisation, la seule victoire…